jeudi 19 juillet 2007

Parce qu'il y a des histoires dont il ne faut pas connaitre la fin

Lu sur le blog de Beur-Boy, une très belle histoire que je me permet de recopier en entier :

"Une Journée à la Plage.

Dans la nuit de Mardi à Mercredi. 0h17. MSN. J’étais connecté sur msn depuis un moment maintenant. Mais il n’y avait personne. Personne à qui raconter mes petits problèmes. Personne pour me remonter un peu le moral. Personne pour me dire que tout allait s’arranger et que je me montais la tête pour rien. Je n’étais pas bien, je voulais casser des trucs mais je tiens trop à mes affaires pour ça. Soudain. Matthias veut vous ajouter à ses contacts. OK. Une fenêtre s’ouvre alors.

Petite discussion avec un certain Matthias. Lorsque la fenêtre s’est ouverte, son avatar était bien chaud. J’ai pensé “encore un qui veut m’allumer…”. Mais il l’a changé aussitôt et a engagé la discussion en langage sms. Plus jamais ce langage tu m’as compris ! C’était assez agréable, j’avoue, même si je prends toujours beaucoup de distance avec ce que l’on veut bien me raconter. Mais j’avoue que ce que tu m’as dit sur mes deux derniers chagrins m’a réconforté. Tu venais de découvrir mon blog, tu ne comprenais pas tout sauf que j’avais mal au Coeur, que j’étais libre jusque vendredi et que je voulais en profiter. Deux heures après, petit échange de numéros, avec LA consigne, THE consigne. Ne m’appelle pas, j’ai peur du téléphone. Trois “ptdr” plus tard, il se déconnecte. Je vais dormir.

3h30. SMS. “Beur-Boy, je passe te prendre on file à la plage ne prends qu’un maillot de bain je me charge du reste”.

Hmm hein quoi comment Jésus Christ ? Si c’est pour Paris Plage c’est même pas la peine d’y penser. J’ai à peine réfléchi. Et vu le bad que je me suis tapé mardi, je t’ai dit oui. Comme un fou. Oui. Tu m’as aussitôt appelé contre THE consigne et j’ai pris ma plus belle voix grave pour te répondre. Une jolie voix sur un accent caille. Mon Dieu qu’est-ce qui m’attends ? 6h. L’interphone sonne. “Je t’attends en bas dépêche !” Gentleman en plus !

Premier contact. Tu n’es absolument pas comme je le pensais. Tu es pire. J’aime. Bermuda à carreaux, petites converses blanches, pas de chaussettes noires (Dieu merci) et un T-shirt ni moulant ni trop large. Une vilaine cigarette qui fait rire à la bouche et tu mets ta main dans mon dos pour me dire bonjour et m’amener à ta voiture. Avant de me laisser monter, tu t’amuses de mon pull qui découvre mon épaule puis tu fermes ma porte et file t’installer.

Trois heures de trajet. Il fait frais dans la voiture. Il me propose un plaid mais avoue adorer la vue de mon épaule nue. Un petit son old’school. Quel wesh wesh celui-là ! Je m’excuse mais dans une voiture je suis toujours très silencieux et je regarde au loin. Et dans la vitre je te voyais te retourner de temps en temps. Alors je t’ai dit “Tu devrais regarder la route je ne veux pas mourir”. Tu as ri et m’a demandé pourquoi. “Tu n’as pas assez vécu ?” Ma réponse t’a fait sourire. Je n’ai pas encore connu l’amour (partagé), je ne veux pas mourir. Je t’ai vu sourire dans la vitre.

“Ca te dirait de mourir dans mes bras ?” Lorsqu’il m’a dit ça j’ai cru mourir. Je me suis retourné et l’ai regardé. Il était sérieux. Il a ralenti et s’est mis sur le bas-côté. Il a coupé le moteur.

J’aurais dû penser à mille choses atroces. C’est un psycopathe, il va me tuer sans même me violer avec la chance que j’ai. Je mourrais sans même avoir refait l’amour. Mais en fait non. Il a posé sa main sur ma cuisse, et a levé les yeux pour me dire qu’il avait cette sensation étrange, la même que je ressentais alors, “j’ai l’impression que ça fait dix ans que l’on se connait, tout me paraît si naturel.” C’est vrai. Tout était naturel. J’ai alors ressenti cette tension, celle qui précède le baiser.

J’ai cru que tu allais m’embrasser mais non. Tu as retiré ta main et repris le volant. J’avoue avoir été déçu. L’instant était tellement fort, ça n’aurait pas pu mieux tomber. Mais tu t’es vite expliqué. Tu as tout de suite lu en moi. Tu savais que j’en avais envie mais tu ne le voulais pas “comme ça, à cet endroit”. De tous les deux, c’est bien toi le romantique. C’est bien ma chance ça, un macho wesh wesh fleur bleue.

On s’est arrêté sur une petite aire d’autoroute au nom bizarre. Je crois que je n’oublierai pas cette aire. Je n’en ai pas envie. “J’vais pisser, tu restes dans la voiture ?”. Et ce con s’est mis à pisser devant la voiture sans avoir coupé les phares. Je n’étais ni excité ni gêné. C’était normal. Ca m’a un peu secoué. C’était normal de te voir pisser. Tout était normal avec toi.

Puis on a repris la route. Je t’ai proposé une de ces barres chocolatées que j’ai toujours sur moi et que certains ont léché sans y goûter. “Coupe moi un morceau !”. Quoi tu veux que je te fasse manger tu te fous de ma gueule ? “Je peux pas lâcher le volant !”. Attends pour fumer tu le lâches le volant !! Il m’a regardé et m’a demandé si je parlais toujours comme ça, aussi impulsif et spontané. “J’aime”. Je n’ai pas compris qu’il me cherchait. Il a passé la journée à titiller ce côté spontané, à me lancer des pics pour que j’explose.

“Alors il vient ce chocolat !”. Si tu me mords je te mords. Et me voilà lui coupant un morceau et lui glissant dans la bouche. Ce n’était pas désagréable. C’était particulièrement excitant. Mais moi et le chocolat on a jamais fait bon ménage. Je t’en ai mis partout. Sur tes lèvres et sur tes joues. Je t’en ai aussi mis sur le menton. Et en remontant mon pull sur mon épaule, je l’ai aussi chocolatée sans m’en apercevoir. Mais à croire que tu perçois réellement tous les détails tu t’es retourné “tiens le volant” et tu m’as léché l’épaule. “T’avais du chocolat !”.

Arrête-toi. Tu m’as regardé tu ne comprenais pas. Arrête-toi arrête la voiture deux minutes. Tu as cru que j’allais mal alors tu t’es vite rabattu. “Qu’est-ce qu’il…”. Et je t’ai embrassé. J’y suis allé fort, très fort même. Deux ans sans embrasser, je t’ai mordu la lèvre inférieure. “Pourquoi ?”. T’avais du chocolat. Tu as souri et quoique tu en dises je t’ai vu rougir Matthias.

Neuf heures. Nous sommes arrivés sur la plage. Et je savais avant même que tu enlèves ce T-shirt comment tu étais fait. Alors quand tu m’as dit que tu n’avais pas mis ton maillot sur toi, j’ai explosé de rire parce que je m’y attendais. C’était naturel. Et là sans pudeur tu t’es changé devant moi. Naturellement. Il y avait deux filles sur la plage et nous. Deux bombasses en string mais c’est moi que “tu as kiffé”. Pourtant la brune n’arrêtait pas de te mâter. Tu m’étonnes le spectacle gratuit.

“Aller viens à l’eau”. Tu as plongé direct et je t’ai fait un topo sur l’hydrocution. Je voulais prendre mon temps pour rentrer dans cette eau gelée mais tu ne voulais pas attendre alors tu es venu m’éclabousser. Tu savais que j’allais te poursuivre en t’insultant sur le bord de l’eau. Tu t’es arrêté net et tu m’as saisi. La brune était dégoutée. Et sa copine très fine “c’est des pd j’t'avais dit”. Tu m’as porté dans l’eau et m’as embrassé. “Je voulais ça comme ça”.

“Mets-moi de la crême”. Non mais tu ne sais pas dire “s’il te plait”, tu as vraiment cru que j’étais ta meuf. Je t’ai passé de la crême et j’ai vite dû me mettre sur le ventre pour cacher mon érection. Toi par contre, sans honte. Le mec, il bande à l’aise, il se lève. N’importe quoi toi je te jure.

Sans me demander tu t’es approché pour m’en mettre. Je t’ai jeté du sable. Je n’aime pas que l’on me touche, maintenant tu le sais. Tu m’as attrapé et tu m’as jeté dans l’eau. Les filles étaient mortes de rire. Mon nouveau surnom “l’allumette”. J’ai fait comme si je boudais mais j’ai adoré. Vraiment.

Je me suis allongé pour bronzer et tu es retourné dans l’eau. Je crois que je me suis endormi, comme toujours au soleil. Et d’un coup. Plus de soleil. J’ai ouvert les yeux pour voir quels gros nuages le masquaient mais c’était toi, tout mouillé qui t’es mis devant moi. Tu t’es baissé et tu t’es mis à cheval sur moi pour m’embrasser. Tu gouttais sur moi. Les gouttes étaient gelées. La plage n’était plus aussi déserte mais tu t’en foutais. J’avais des frissons parce que tu étais mouillé. Tu t’es moqué. “Tes tétons sont durs”.

Nous sommes restés sur la plage jusque 14h. Tu étais dégouté de ne pouvoir rester plus longtemps à cause du mariage de ta cousine “la connasse”. Tu voulais que l’on y reste jusque la tombée de la nuit parce que “c’est beau à regarder”. Romantique, va. Et tu m’as fait une promesse celle de revenir ici pour le faire.

Sur le chemin du retour, il faisait très chaud. J’étais chaud. Tu étais chaud. La voiture était chaude. Tu t’es arrêté deux fois pour m’embrasser assez longuement. “T’as plus de chocolat ?”. Si c’est pour que je te ré-embrasse comme ce matin, pas la peine, je peux le faire sans chocolat. Et tu m’as alors dit “Vas-y, chiche”. Ce qu’il ne faut jamais me dire. Je t’ai choqué je suis sûr. Tu ne t’attendais pas à ce que je vienne te monter dessus. Je me suis tué le dos à cause du volant mais j’ai vraiment aimé. J’étais excité. Et d’après ce que je pouvais sentir, toi aussi. Peut-être toi plus. En même temps vu comment tu es fait c’est normal que je te sente plus. Tes mains n’ont jamais été là où il ne fallait pas même si tu en mourrais d’envie. Et j’ai adoré passer mon doigt sur cette cicatrice sur ton torse.

Tu m’as déposé à l’entrée de ma cité comme je te l’ai demandé. Je n’ai pas pu t’embrasser pour les raisons que tu connais et que tu acceptes. Et tu es parti en disant “j’t'appelle soir-ce l’allumette !” J’ai failli courir après ta voiture pour te massacrer.

J’ai pris une douche et l’eau chaude m’a rappelé tes mains. J’ai fais un peu de ménage et posté mon souvenir d’enfance.

2h11. Tu n’as pas appelé. Tu es venu directement. On se met sur mon balcon pour parler et regarder le ciel ?"

La suite ??? c'est par ici

2 commentaires:

Anonyme a dit…

Au début, je pensais que ça t'était arrivé... Et plus je lisais, plus je me disais... Il va se réveiller, en fait il a rêvé... Et je n'ai donc pas été surpris de lire que ce n'était pas vrai... Tu viens à NY cet été ?
Alex

ekkooo a dit…

Parce que dans le même style, il y avait aussi cette histoire d'urobore :
http://ekkooo.blogspot.com/2007/02/parce-quil-fallait-que-je-vous-en-parle.html

Sinon, je n'ai pas caché le fait que cela ne m'était pas arrivé mais que cela vient de beur-boy.

Enfin, j'aimerai terriblement venir cet été à NY !! mais quand ??